DRAPETOMANIA
Au XIX siècle, la convention médicale de l’État de Louisiane chercha à étudier les différentes maladies spécifiques aux Afro-Américains. Ils décidèrent de choisir Samuel Cartwright, un médecin esclavagiste pour présider le comité qui effectua ce rapport. Formé par le professeur spécialiste des maladies mentales et réputé comme étant le maître des médecins aliénistes, Benjamin Rush, les deux hommes considéraient que les esclaves qui s’échappaient étaient atteints de maladies mentales. Ce rapport nommé « Diseases and Physical Peculiarities of the Negro Race » (Maladies et particularités physiques de la race Nègre) dans lequel il y affirma que les noirs seraient selon lui physiologiquement très différents des blancs, avec un cerveau plus petit, la peau plus sensible, et un système nerveux sur-développé.
En 1851, il inventa donc le terme “ Drapétomanie ” à partir des termes grecs δραπέτης (drapetes, signifiant « [esclave] en fuite ) et μανία (manie signifiant « fou »), la prétendue manie « irrationnelle » des esclaves de vouloir s’enfuir. Selon lui, l’envie de fuite des esclaves n’était ni rationnelle ni naturelle.
Le remède préconisé contre la drapétomanie était les coups de fouet et l’amputation des gros orteils afin de rendre leur fuite impossible.
La drapétomanie est l’illustration de diagnostics psychiatriques fondés sur une approche politique visant à stigmatiser un groupe social.
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